La poésie nord-américaine pourtant vivante et vigoureuse, souffre en France d'un manque de reconnaissance, contrairement à la prose. Mark Halliday, un universitaire et poète de la génération des quinquagénaires, auteur de quatre recueils de poèmes, pourrait combler ce manque ; il nous propose, en effet, une poésie limpide, directement inspirée par la vie quotidienne. Il livre sans fausse pudeur ses douleurs, dévoile sans complaisance ses faiblesses et petitesses personnelles-et le lecteur est surpris de les partager, car il s'agit de traits simplement humains : la mort, le divorce, les enfants, les insomnies, l'autosatisfaction, les échecs… En même temps, les poèmes de Mark Halliday nous offrent une esquisse intelligible d'une certaine spécificité américaine, aussi nette que dans les meilleures descriptions des romanciers des Etats-Unis.