« La nuit, à Buenos Aires, ils font comme en plein jour. C’est pareil pour eux. Il fait seulement un peu moins chaud. Les bars sont ouverts. Ils sortent les tables sur les trottoirs. C’est là que je t’ai écrit. On m’avait donné du papier. Je faisais attention, je ne t’écrivais pas n’importe quoi. Ça m’a pris presque toute la nuit à choisir ce qui était bon ou pas à te dire. J’en ai bu des cafés. Je me creusais la tête. Mais à quoi ça m’a servi ? »
Comme souvent dans ses livres, l’auteur raconte des errances. Le monde, autour, est menaçant, même si la nature contient encore la beauté des choses. Sur la route, des personnages vivent leur voyage. Les vies les plus humbles possèdent leur mystère et leur tragédie. Hubert Mingarelli sait les dévoiler au lecteur avec pudeur et poésie.